En les observant, on ne peut que constater leur très belle complicité. Sportifs tous les deux, humbles, parfois on a l’impression qu’ils ne font qu’un! Depuis septembre, il est comme qui dirait, orphelin. Certes, ils s’appellent, mais l’absence peut-être difficile à combler. Ce week-end, père et fille se sont retrouvés à Montpellier pour partager leur passion commune, la course à pied et, plus exactement, le 20 km de la préfecture de l’Hérault. Un moment magique pour des deux assoiffés de running quel plaisir des les voir évoluer sous les mêmes couleurs!
Voici le résumé du papa, Bernard Guepratte, qui nous fait partagé son ressenti:
« Si tu fais les 20 km de Montpellier, je t’accompagne. Je dois faire un footing tranquille de récup ». Suivant l’humeur, la chose peut s’interpréter comme un plaisir de courir à côté de sa progéniture pour sa première course en tant qu’espoir, où légèrement vexante sachant que j’allais me dépouiller. Finalement, c’était assez juste! Et Margot allait pouvoir vivre enfin la vie du ventre mou d’un peloton. Après un départ devant l’Arc de Triomphe (si, si!) assez rapide et le plaisir de dévaler les ruelles magnifiques de l’écusson, les choses ont commencé à se gâter. Moins il y avait de pavés au sol, plus le parcours était pentu. Montpellier est comme l’escalier sans fin, ça monte tout le temps! Indéniablement j’étais l’élément faible du binôme, et à chaque montée, une vague de concurrents me, puis nous dépassait. Les encouragements et les consignes techniques de Margot n’y faisant rien. Et lorsqu’une spectatrice lançait « bravo mademoiselle, vous êtes 8e à mi parcours », j’ai senti que j’étais de trop, comme un boulet à sa jambe. Le rythme avait été décidé et même lorsqu’une candidate féminine nous doublait, ma fille ne s’accrochait pas! Respect des consignes du coach et des accords passés avec son père. Parfaite coéquipière, c’est à 150 mètres de l’arrivée qu’elle allait craquer avec le consentement paternel.Sur une brève accélération dans une arrivée en forte pente, c’est cinq places qui ont été gagnées pour dégager d’un podium virtuel une autre espoir. Elle aurait manqué d’humilité lorsqu’elle nous avait doublés, m’a confié Margot avec un sourire de connivence. Margot 8e femme et 3e espoir en 1h 34’43 et pour moi, 18e master 4 en 1 h 34’48. Au final, un superbe tracé mais très exigeant »
Merci à toi Bernard pour ce compte-rendu. Je ne sais pas si c’est le hasard, mais vos deux chronos ont un chiffre distinctif « 34 » département de l’Hérault mais les héros ne sont pas fatigués, n’est ce pas?