Dimanche 12 mars marquait pour beaucoup la fin d’une saison cross menée avec rondement. Débutée début janvier à Ville La Grand pour les départementaux, puis fin janvier avec les pré régionaux, la saison cross a continué mi-février avec les régionaux à Simandres avant de se clôturer ce week-end en Bretagne, et plus précisément, à Carhaix. Avec un contingent de 14 qualifiés, Evian Off Course n’a pas eu à rougir face à la concurrence. Par équipes comme en individuels, l’ensemble des prestations obtenues a été celles escomptées voire parfois, meilleures. Terre de cross, le parcours proposé aux athlètes a tenu toutes ses promesses, offrant aux coureurs un VRAI parcours de cross avec, bosses, boue, montées sèches, une exigence certes mais qui donne tout son intérêt sur ce style d’effort.
Avant de refermer la saison cross 2022 / 2023, la parole est donnée aux acteurs de cette journée bretonne, mais auparavant saluons la belle performance d’EOC décrochée lors de l’ultime rendez-vous hivernale: Au classement fédéral, Evian Off Course 137e club. Classement régional: 19e et au niveau départemental: EOC garde sa première place tout comme en 2022. Ces excellents résultats sont le fruit d’un investissement collégial, d’un travail toujours mené avec sérieux, et d’entraîneurs dont la réussite est une priorité.
Heidi Dutruel (équipe cadettes)
« C’était vraiment une belle aventure et d’être avec les filles, c’était très motivant. Parties samedi matin à 2 h 30 de la maison, direction l’aéroport de Lyon où nous décollons avec plus de deux heures de retard à cause des grèves. Samedi après-midi, reconnaissance du parcours. Dimanche matin, séance maquillage aux couleurs d’EOC! Arrivées sur place, il est temps d’aller s’échauffer mais pas de stress, nous avons un box réservé. le numéro 8.
10 h 30, le départ est donné. Au fil des passage, le terrain est hyper boueux. A la première boucle, je prends du plaisir. Je chute au milieu du »coeur » sans gravité. Le second tour est plus difficile. Je sens la souffrance monter en puissance mais les nombreux encouragement me poussent à me surpasser. Dans les derniers hectomètres je donne tout. Fin de la course. Je retrouve les filles et dressons un petit briefing. Notre ressenti: C’était le parcours du « combattant! » En apprenant la 49e place d’Emma, nous sommes hyper contente.
J’ai beaucoup aimé ce cross, d’avoir pu faire ce déplacement et, j’espère revivre cette expérience l’an prochain. Merci aux parents de nous avoir permis ce week-end génial, merci aux entraîneurs. C’est grâce à eux que j’ai réussi à ma qualifier. » Merci EOC.
Zoélou Nonne (équipe cadette)
« Petit retour sur ce beau moment sportif et amical que je viens de vivre au championnat de France de cross à Carhaix.
Après deux courtes nuits et 1000 km de trajet, c’est avec beaucoup d’excitations et d’émotions que j’ai pris le départ pour un parcours de 4,5 km. Ce fut l’un des cross les plus difficiles auquel j’ai participé. Le parcours était très exigeant: des côtes, de la boue, une rivière nécessitant de relancer constamment l’allure. Un vrai Cross avaec un grand C, mais il restera aussi pour moi, l’un des plus beaux avec une ambiance extraordinaire. Merci à nos amis bretons pour leurs chants et leurs encouragements.
Je suis très heureuse d’avoir vécu cette expérience avec mes amies, Camille, Heidi et Emma. De telles expériences ne peuvent que renforcer l’amitié. Un grand merci aux paren pour nous avoir accompagné. J’affûte dejà mes pointes pour l’année prochaine. »
Nathan Leite (cadet)
« Le trajet est assez long mais sans problèmes. Samedi après-midi, arrivée sur le site. Je reconnais le parcours avec mon frère, Théo. On rejoint les séniors à la tente dès la fin de la reconnaissance du trace.
Dimanche matin, le dossard et les pointes sont prêts. Je pars pour l’échauffement. Cinquante minutes dont 25 mn de footing, 10 minutes de mobilisation articulaire puis 15 minutes de gamme avec des athlètes de Clermont Ferrand. Une fois changé, je continue par des accélérations progressives devant les grilles d’accès au départ. A cinq minutes du départ, les officiels ouvrent les portes du sas et je me retrouve sur la deuxième ligne. Je fais un mauvais départ, me retrouvant bloqué au milieu du peloton./ Je remonte quelques places en prenant l’extérieur des virages lors de le première boucle.
Les deux grandes boucles suivantes sont assez compliquées, mais je réussis encore à gagner quelques places. J’arrive à conserver mon rang jusqu’à l’arrivée avec un sprint compliqué lui-aussi à cause de ce terrain boueux. Je finis 56e et 15e de l’année 2007. Je suis un peu déçu du fait de mon mauvais départ. Cependant, ce week-end restara un très bon souvenir. Si je me qualifie en 2024, sûr que mon départ ne ressemblera pas à celui de 2023. »
Théo Leite (junior)
Après avoir récupéré nos dossards, mon frère et moi allons sillonner le parcours qui semble sympathique. Après avoir repérer la grande ligne droite de 400 m du départ, nous faisons la reconnaissance des différentes boucles. Après avoir foulé le tracé, direction l’emplacement de la tente pour retrouver le cross court masculin. Nous les aidons à monter la tente et prenons la route pour Quimper. Là , nous préparons nos affaires de course pour le lendemain, maillot bien accroché et surtout mettre les bonnes pointes car le terrain est bien labouré.
Je ne ressens pas de stress avant ce grand évènement. L’heure fatidique arrive à grands pas. Il est temps de faire face à ces labours de Carhaix. Juste avant nous, est donné le départ des minimes garçons. Mon échauffement terminé, je pars chercher mes pointes et me présente devant les grilles du sas, me permettant de me positionner en première ligne. Hélas, malgré ce bon placement, ça bouscule pas mal au départ, perdant rapidement quelques places sur la totalité de la petite boucle car il est difficile de prendre tous les virages à l’intérieur.
A l’attaque de la moyenne boucle, je parviens à me replacer, et remonter quelques places. Je passe la ligne content et satisfait d’avoir évolué positivement sur ce parcours boueux que j’ai affectionné. Une 240e place dont je suis fier même si je pense que cela aurait pu être meilleur avec un départ mieux géré. Ce championnat clôt une saison à la hauteur de mes attentes, dans une ambiance de folie, et de voir les meilleurs athlètes français sur les cross court et long avec notamment le triplé Manon Trapp où le premier titre de Jimmy Gressier sur le cross long.
Anaïs Boucansaud (cross court femme)
Début janvier, j’avais dit que je ne souhaitais pas faire la saison cross et me voilà à faire le championnat de France de cross, autant vous dire que la préparation n’était pas optimale!! Je voulais avant tout prendre du plaisir sur ce national et c’est chose faite. Un superbe parcours avec une ambiance folle. Plaisir du coup de pistolet jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est peut-être mon moins bon résultat à un championnat de France de cross mais ça restera pour moi un de mes meilleurs souvenirs.
Un grand merci à Rémi, Vuc, Flo, Jojo, Paulo et Antoine pour ce beau déplacement dans la bonne humeur. Je me suis bien marrée pendant trois jours? Les cross, je vous dis à l’année prochaine…..
Claire Cosquer (cross long femme)
« J’avais au ma qualification in extremis, donc, je voulais prendre le départ sans pression, tout donner pour montrer que je méritais mon dossard, et savourer ce moment. On a beau se dire, « pas de stress » mais un départ dans un sas officiel reste impressionnant. De plus, jouer des coudes n’est pas mon fort. Au moment où les grilles de départ s’ouvrent, je me fais avoir « comme un bleu » me retrouvant derrière sur la 4e ligne! Même pas possible de faire un « coucou » à la caméra! Je me console en me disant que ça me forcera à bien respecter mon plan de course la prochaine fois!! Partir prudemment et essayer de remonter mes adversaires est mon souhait le plus cher à ce moment là. Pour moi, jouer danxs le top 100 relève de la science fiction. Donc le calcul est simple.
Le parcours est très exigeant, devenant de plus en plus dégradé au fur et à mesure du passage des athlètes. Le premier goulot d’étranglement arrive après 400 m de course et, n’est pas si étroit que ça, alors, ne pas griller de cartouches. Au coup de feu, je me concentre sur la priorité: rester debout et garder plus ou moins ma trajectoire. Je vois, du coin de l’oeil, des concurrentes chuter à ma gauche… Dans un peleton de 400 filles où tout le monde a des pointes de 15 mm, ça ne fait pas très envie. Au premier virage, je suis debout, mais probablement dans les cinquante dernières. Je me lance alors dans une remontada, en essayant tant bien que mal, de choisir des lignes un peu moins boueuses (si il en existe encore?) quitte à faire l’extérieur. Entre la densité du peloton et celle du public, le pluie qui se met à tombr à verse, je n’arrive pas du tout à me repérer dans les petites boucles: Ce n’est que quand je vois le château que je comprends à peu près où je suis. Dans les moyennes et grandes boucles, c’est une ambiance de folie, on ne s’entend même plus respirer! Il y a du monde absolument partout sur le parcours, depuis le fameux « coeur » où se trouvent les ultras et leurs fumis, jusque dans le petit sous bois qui était désert pour les courses du matin. Il m’en reste assez sous la semelle pour remonter quelques filles dans la dernière ligne droite, magnifique et spongieuse à souhait, face au château de Kerampuilh. Quant au résultat, difficile à interpréter tant des conditions comme celles-ci rebattent les cartes, mais sur le papier je pense que c’est le meilleur cross de ma saison (et le plus beau de ma vie). Bref, que du plaisir pour moi, de la boue jusqu’aux oreilles et un strapontin de qualif bien rentabilisé!
Paul Hardivillé (équipe cross court hommes)
Après notre qualification par équipe à ces championnats de France de cross court, il nous tenait à coeur de participer à cette course nationale. Départ vendredi midi avec l’équipe: Rémi, Victor, Johan, Antoine, Florian, ainsi qu’Anaïs pour onze heures de route sur deux jours. Le déplacement s’est déroulé dans la bonne humeur mais pas sans encombres. Les recherches d’un hôtel puis d’un restaurant en dernière minute, le samedi soir, après la découverte d’un Airbnb inhabitable, ont soudé l’équipe et quelque peu bousculé nos plans pour le lendemain. Heureusement, dimanche, 14 h 25, nous étions tous prêts à partir dans le box de départ. Après le coup de pistolet, départ très rapide pour se placer dans le top 60. Pendant le premier tour, les sensations étaient très bonnes mais cela n’a pas duré avec un deuxième tout plus compliqué dans l’épaisse boue bretonne. A la fin, un top 120 pour ma part qui clôture une course plutôt réussie. Tous les membres de l’équipe étant satisfaits du déroulement de la course, elle vient conclure un week-end plus que réussi. Merci au club de sa participation à ce déplacement. Vivement l’année prochaine!
Victor Germain (équipe cross court hommes)
Victor, malade depuis trois semaines, a tout donné pour faire de ce final hivernal, un point positif de sa saison cross, mais la fatigue ressentie ne l’a pas aidé dans sa course. La motivation d’être en ‘équipe, lui redonnant un « boost » supplémentaire. Entré dans un box de départ fait monter encore plus l’adrénaline. Ne lâchant rien, se battant comme un bon diable, Victor est ressorti complètement lessivé de ce cross face à ce parcours si exigeant et terriblement boueux! Même si son résultat n’est pas celui escompté, il est fier d’avoir partagé cette saison avec ses copains et, promet de recommencer cette belle expérience mais avec une meilleure forme. C’est dans une ambiance de folie qu’il à croisé les meilleurs demi-fondeurs français, et rencontré le journaliste Patrick Montel avec qui les garçons ont échangé quelques mots. Il restera en mémoire à Victor d »excellents moments de partage, de rigolade sans oublier, les fabuleuses crêpes bretonnes! Rendez-vous en 2024 pour de nouvelles aventures en cross!
Rémi Bibard (équipe cross court hommes)
Depuis septembre, la saison a été longue. Se battre, prendre du plaisir et porter avec fierté le maillot d’Evian Off Course, tels ont les objectifs de Rémi. C’est avec sérénité qu’il comptait aborder cette dernière épreuve de l’hiver, sans stress évidemment. Ce stress qui arrivera au fur et à mesure que les aiguilles le menant vers l’heure fatidique se rapproche. Alors qu’il prend place dans le box réservé à EOC, il sent monter la pression et soudain le stress l’envahit. Le départ va bientôt être donné, les choses sérieuses vont débuter. Alors qu’il passe la ligne complètement cuit. Ne lâchant rien, s’accrochant de bout en bout, de boue également (jeu de mot) , puisant dans ses dernières ressources en pensant à l’équipe. Le départ rapide, la boue, les bosses, le parcours, ses mauvaises sensations ont été des obstacles dans le bon déroulement de sa course mais il a tout donné. Au terme se cette course, il aimerait repartir pour une telle aventure l’an prochain, et, pourquoi pas sur le format long mais toujours avec cette formidable équipe. De ce périple en terre bretonne, Rémi retiendra sa rencontre avec Patrick Montel, la dégustations de crêpes bretonnes, le fait qu’il n’a jamais aussi mal mangé lors de ce week-end et voir évoluer les meilleurs spécialistes français en cross.
En conclusion, ce déplacement qui ne devait pas se faire pour des raisons d’éloignement et de coût, a finalement eu lieu sous la pression des athlètes, désireux de participer à cet évènement sportif national. On peut leur dire un GRAND MERCI car grâce à leur participation, Evian Off Course a décroché la première place du classement « cross » à l’issue de cette ultime épreuve hivernale.
Maintenant, la page se tourne et déjà les courses sur route prennent la relève en commençant par les épreuves d’Anthy.