Que de monde au stade Raymond Troussier pour assister au meeting national de Décines, servant de référence aux futurs joutes européennes sur piste à Györ en juillet prochain.
Engagées sur le 1500 m, les soeurs Racasan, Naïs et Elsa, allaient se livrer à un fraternel mano à mano pendant deux tours. Dans le dernier 400 m, avantage à l’aînée qui « s’arrachait » terminant à la 3e place de cette magnifique course comptant 18 participantes, toutes catégories confondues. Espoir, Elsa se classe 2e en 4’25″54.
Sa petite soeur, Naïs, qui prenait part pour la première fois à cette discipline, a longtemps fait jeu égal avec « les plus grandes » mais n’a pas résisté à l’allure imposé par la senior de Rouen Lucie Lerebourg, signant un bon chrono en 4’28″37, et prenant la première place en cadette et 8e rang au général.
Voir deux frangines dans le même meeting et inscrites sur la même épreuve, c’est peu commun. Il fallait le souligner.
Engagée sur le 2 000 m steeple, Margot Guepratte a confirmé son précédent résultat, le confortant même! Face à une concurrence élevée, elle ne s’est pas désunie. Partie avec les favorites, elle a gardé le contact avec ses adversaires craquant dans le dernier tour. Au terme des cinq boucles de stade, la cadette signe un chrono en 6’55″35, réalisé les minima européens sur cette discipline. Cependant, seules les deux premières au bilan national sont retenues!! Ce n’est que partie remise! Des chronos qui laissent envisager la suite des échéances plus sereinement.
Des performances de niveau National 2 pour Elsa, National 3 pour Naïs et pour Margot , niveau National 4.
Autre intitulé de ce meeting, les pré-régionaux du demi fond. De nombreux clubs étaient présents pour tenter de décrocher, les minima en vue d’une participation au championnat de France.
Engagés sur le 3 000 m steeple (26 participants), pas de prise de tête pour les deux comparses qui ont connu cependant une histoire différente.
Johan Chibko, espoir, a réalisé un bon chrono. Non seulement il grappille des places au bilan national, mais surtout, il passe sous la barre des dix minutes. Dans le tempo dès l’entame de la course, l’électricien a gardé son énergie tout au long des sept tours et demi, remontant ses adversaires du jour, et dans la dernière ligne droite, s’arrachant comme un diable pour décrocher la 3e place de la course sur le fil. Son temps: 9’35″34. Trente secondes de moins au chrono et au bilan, un gain de plus de vingt places.
Honoré Bondaz, engagé lui aussi sur cette même épreuve, a connu un scénario contraire. Parti sur le même rythme que son camarade de club, le déroulé de la course fut tout autre. Tout comme Johan, le franchissement des barrières fut correct jusqu’à deux tours de la fin. Le junior tombe sur la barrière, le déséquilibrant. Il faut vite reprendre la course et replonger dans le bain ( pour un steeple c’est logique!). Malheureusement la tête n’y est plus, les jambes n’ont plus. Dans le dernier tour,Honoré perd encore des places et son chrono connaît le même sort. A l’arrivée, il est très déçu et en colère après lui. Une faute d’inattention et tout bascule. Le jeune homme est un battant qui doit vite oublier ce petit incident. Son temps 10’23″98. En juniors, il termine 4e, au général, il prend le 15e rang.
A 20 heures, place au 2 000 m steeple pour Paul Hardivillé, cadet.
Ils sont 23 sur la ligne de départ , partis pour cinq tours de stade, entrecoupés de passage sur des barrières dont la fameuse fosse à eau. Dès le début des hostitilé, la course se scinde en deux. Les ténors assurent un train d’enfer, derrière on se bat pour ne pas décrocher. A chaque passage dans l’eau, Paul marque un minuscule arrêt. La fatigue se fait sentir mais le cadet persévère, garant le contact avec ses adversaires. Il franchit l’arrivée en 6’42″56 soit dix secondes de moins que son précédent chrono gagnant 12 place au bilan national. Actuellement, il est 32e .
Félicitations aux steeplers qui réussissent d’excellents chronos dans des conditions de préparation bien particulières. En raison de la réfection de la piste, ils poursuivent leur activité au Parc des Cèdres à Amphion pratiquant leur discipline sur des chemins caillouteux et surtout sans possibilité de franchir les haies et fosse base principale du steeple. Ils espèrent retrouver rapidement le stade. Mais la vraie question reste posée. Quand?? En attendant une réponse, ils continuent leurs entraînements à la Cité de l’Eau fief du club évianais pendant son exil.