Un clap de fin en demi teinte
Après plus de neuf de transport, nous voilà arrivés au cœur de la capitale de la rillette, le Mans. Un trajet où neige, pluie et soleil nous ont accompagnés au fil des kilomètres.
A notre arrivée, direction l’hôtel avant de nous rendre sur l’hippodrome, lieu des joutes nationales qui se dérouleront dès 9 heures le lendemain matin.
Pas de panneaux pour indiquer le retrait des dossards, des personnes mal renseignées sur les différentes marches à suivre, en quelques mots, le foutoir, et, nous sommes au championnat de France !!!
Un peu de stress avant le jour J, cela commence bien…
Qualifiés au fil des précédentes étapes (départementaux, régionaux et, inters) Julie Ducret et Titouan Haan, tous deux cadets, prennent les repérages d’usage (reconnaissance du parcours avec le départ, la ligne d’arrivée) Un terrain boueux dû à la pluie tombée les jours précédents, difficile par ses relances, un tracé chahuté, qui allait se révéler vrai dès dimanche matin.
Alors que bon nombre de coureurs foulent l’hippodrome, un bruit incessant les accompagne. Celui des interminables tours de piste des voitures. Eh oui, nous sommes à quelques encablures du circuit des 24 heures du Mans et, les chicanes voire les glissières de sécurité nous rappellent que nous sommes sur le parcours de ce parcours si mythique.
Retour à notre hébergement et tout doucement la pression monte. Repas sportif, préparation des pointes (15 mm) pose du dossard sur le maillot du club sans oublier le bracelet. Allez, le voyage a été long, tout le monde au lit, le rendez vous ultime approche à grands pas.
Dimanche matin, les visages sont fermés, cette dernière épreuve marque la fin d’une saison hivernale rondement menée.
Arrivés sur place, il faut montrer patte blanches pour les coureurs (bracelet blanc) entraîneurs (bracelet noir) et pour les accompagnateurs le ticket d’entrée.
Les athlètes rejoignent leur box qui sert de vestiaire. Les minutes passent, le stress monte. Les rires s’effacent, les choses sérieuses vont commencer.
Julie, pour qui c’est une première, va se confronter au haut niveau national. Positionnée devant, dans le box des individuelles qualifiées, elle va connaître des mésaventures. Bousculée dès le départ, elle va tomber dans la boue et partir dans les dernières positions. Sa volonté, sa ténacité ont eu raison d’elle. A chaque boucle, la neuvecelloise comble son retard pour faire une belle remontée. Au terme des 4175 mètres de course, elle arrive à se classer 124e en 19’11 sur 368 participantes. Quel aurait été son résultat si elle n’avait pas eu un tel départ ? Dieu seul le sait.
Trente minutes après elle, 400 cadets se sont élancés pour couvrir la distance de 5575 mètres. Avant même le départ, début des hostilités entre athlètes. On se donne des coups de coudes, on marche sur les chaussures (Titouan se fait marcher dessus, on lui enlève involontairement sa pointe et doit batailler ferme pour tenter de la remettre en place ce qu’il arrive à faire mais après le coup de feu….)
Des bousculades, des agressions gratuites entre coureurs voilà en quelques mots les conditions de course d’un championnat de France.
Mal parti, Titouan n’a fait que subir la course. Au fil des tours, il n’a pas réussi à trouver l’énergie nécessaire pour gagner des places.
Enrhumé l’an passé, il espérait faire mieux, mais les conditions n’étaient pas là. Glissade dans la boue au dernier tour, pointe dans le talon (qui par ailleurs, lui a valu d’aller chez le médecin le lendemain avec antibiotiques à la clé)
Au final, beaucoup de déception pour nos deux athlètes qui espéraient mieux mais qui se sont confrontés à la réalité d’un tel évènement.
Place au repos pour eux et ce jusqu’au 22 mars avant la reprise qui marquera la préparation des la saison montagne.
Un merci aux deux chauffeurs Pascal et Christophe Ducret qui se sont relayés tout au long de ce trajet.
Merci à Christophe pour sa logistique d’encadrement.
Rappel, les personnes qui désirent prendre part aux championnats de France de montagne, devront se manifester avant le 20 avril dernier délai.