Vallon Pont d’Arc, commune de l’Ardèche, bien connue pour ses canoés le long de la descente des gorges de l’Ardèche, allait être le lieu des 6 jours de France en athlétisme. Six jours à courir non stop quasiment……….
Le principe de cette compétition pédestre est simple. Le chrono démarre le samedi à 12 heures et il ne s’arrêtera que le vendredi suivant à 12 heures également, c’est à dire 6 jours et 6 nuits à courir, marcher et gérer son temps à sa guise avec un seul but, faire le plus de kilomètres possible sur une boucle de 1 km 100 à travers le camping mis à disposition aux participants généreusement par le responsable du lieu et ce, depuis trois ans maintenant!
Voilà le nouveau défi que Sébastien Ohl voulait découvrir, comment gérer une course si longue (sommeil, repas, alternance course / marche, bobologie…)?.
Parti prudemment, comme à son habitude, et avec une technique déjà éprouvée en Backyard, un tour en course et un tour en marche, était le menu des trois premiers jours de course. Sous un vent important et une chaleur pas au rendez-vous, il fallait être patient et surtout se reposer dès que possible.
Deux séances de 1h 30 de sommeil toutes les vingt-quatre heures, et deux poses de trente minutes pour les repas était le train-train de « Seb »durant les trois premiers jours, son assistance toujours au TOP (Isabelle son épouse, Marine et Pauline, ses filles, ainsi que sa maman Jocelyne).
Après trois jours, et un classement qui oscillait entre la 3e place et le 4e rang, le mano à mano avec le troisième allait commencer. Le quatrième jour ainsi que le cinquième étaient toujours rythmés de la même façon mais il a fallu ajouter deux pauses « dodo » de trente minutes en plus. Il restait encore du temps mais la fatigue se faisait sentir.
Passages des distances mythiques, 500 km au bout de quatre jours et, 600 km au cinquième jour. Sébastien allait-il pouvoir atteindre les 700 « bornes »?
Plus le temps de trop réfléchir et surtout, plus le temps de sortir de la piste pour se reposer, le repas pris sur le parcours le jeudi soir et le mode guerrier en route pour tenter de faire encore 100 kilomètres en moins de 24 heures, tel était le pari à tenter. Isabelle allait veiller au grain toute la nuit afin de motiver son homme le long du parcours. Une pluie fine allait pimenter le tout, mais peu importe, les kilomètres défilaient (pas très vite) mais c’était bien là l’essentiel.
Vendredi 26 avril, 10 h 20, les 700 kilomètres sont atteints sous une pluie plus soutenue. Après ce moment immortalisé, il restait donc à profiter de ces deux dernières heures avec le sentiment du devoir accompli et une quatrième place validée depuis la nuit car, pour les autres concurrents en lice, plus le temps de revenir à sa hauteur.
En résumé, une semaine pleine de nouvelles rencontres, de découvertes, de bons moments et surtout, l’envie d’y retourner lors du championnat du Monde de la discipline qui se déroulera au même endroit en mai 2025.